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18 mai 2012 5 18 /05 /mai /2012 22:14

22-Cigognes05 2012

Les cigognes ont la réputation d'être d'une fidélité à toute épreuve. Contrairement à ce que l'on pense, ce n'est cependant pas à son partenaire, mâle ou femelle, que cet oiseau est fidèle, mais plutôt à son nid. Durant toute la période de la reproduction, en effet, c'est cet élément qui tient pour le couple la place principale. Le mâle arrive généralement avant la femelle sur le nid qu'il a occupé l'année précédente ou sur un nid qui vient d'être construit et qu'il a pu s'approprier. Dès cet instant, il y reste jour et nuit et le défend contre les intrus – autres mâles ou couples. La vigilance s'impose, car toute absence prolongée peut être aussitôt sanctionnée par l'assaut d'un mâle concurrent. D'où les claquements de bec énergiques qui avertissent l'adversaire dès que celui-ci tente de s'approcher. Le propriétaire du nid prend alors des postures menaçantes : il pointe son bec vers l'intrus et les plumes de son cou se hérissent.

Si toutes les manœuvres de dissuasion restent inefficaces, une sévère bagarre peut être déclenchée. Les oiseaux qui s'affrontent ainsi ne se battent pas symboliquement : ces combats sont souvent sanglants, parfois meurtriers, et ils peuvent durer plusieurs jours. Mais, si c'est une femelle qui se présente, l'accueil est tout autre. Plus de menaces : le craquètement du mâle n'est qu'une bruyante invitation aux fiançailles. Écartant les ailes, l'oiseau rejette sa tête en arrière au point que celle-ci vient toucher son dos, puis la ramène rapidement vers le bas. La femelle est très vite conquise, les accouplements commencent fréquemment le jour même, le plus souvent sur le nid.

Il y a quelques jours nous avons pu assister derrière chez nous dans le périmètre du "Refuge de Constance" à un ballet incessant ; 22 cigognes se sont livrées à des combats hallucinants. Elles ont fait preuve d’une violence démultipliée par leur envergure et l’intensité qu’elles mettent dans leurs bagarres. Il y en avait partout, sur les arbres, les toits ; toutes ont voulu prendre possession du nid. Et, en définitive, aucune ne s'y est installée. Quelques unes d'entre elles pourtant reviennent régulièrement le soir, s'installer sur un arbre à proximité pour y passer la nuit. Le "Refuge de Constance" porte bien son nom, c'est un endroit où nos beaux échassiers noir et blanc se sentent bien, à l'abri des prédateurs et sous notre protection.

 


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