L'automne est bien là et avec son lot de belles ou moins belles choses.

Je commencerai par les belles : L'automne colore les feuilles en jaune ou en rouge. Le changement de couleurs automnal est un vrai miracle de la nature. Les arbres de nos forêts et nos campagnes arborent de jolies couleurs qui changent et varient au fil des jours. Les timides rayons de soleil éclaboussent l'or des feuillages et ravivent les couleurs chatoyantes. La nature, magnifique dans son habit de lumière, nous appelle à de douces balades en famille avec les chiens ; le promeneur évolue dans une chapelle ouverte, naturelle, lumineuse et éblouissante. La nature retient son souffle et donne le meilleur d'elle-même, après l'effervescence de l'été et avant le long hiver. Elle offre un grand moment de recueillement et de respect ; c'est juste splendide !

Les moins bonnes ?! Tout d'abord, le temps se rafraîchit (Bon ! En même temps, peu d'entre nous supporte indéfiniment les grosses chaleurs). Le jour s'en va beaucoup plus tôt, et pour nombreux d'entre nous, l'automne est la saison de la déprime, du "malaise" pour celles et ceux qui souffrent de spasmophilie, ces crises qui nous font parfois péter un plomb et qui nous tombent sur le coin de la figure sans crier gare !!!!!!!!!!  Le coeur est en berne, le moral dans les chaussettes, envie de rien ; avec en prime tous les petits ou grands désagréments que cela comporte. Alors on reprend ses doses de magnésium et on attend des jours meilleurs, on essaie de patienter, de "faire avec". Pourtant on tente bien de se donner des coups de pied aux fesses (et c'est pas facile de "s'auto-botter-le-derrière", croyez-moi !) On aimerait se confier mais on n'ose pas ; encore faut-il que les autres comprennent ! Bref, un pur bonheur !!!!! Beaucoup hésitent à parler de leur mal-être alors qu'il faut oser. Plus facile à dire qu'à faire, évidemment ! Mais les déprimés de l'automne sont nombreux, alors que la saison est magnifique...

Allez ! Cette année, essayons de ne pas se laisser gagner par ce "mal-être" automnal et efforçons-nous de ne pas se laisser envahir par le spleen. Pour y contribuer, pour vous aider au "bien-être", je vous propose ce petit montage de photos d'automne, un caléidoscope des couleurs magiques de la nature, un condensé de cette joie de vivre que nous offrent si généreusement nos enfants.

Cadeau de la vie, cadeau du ciel !

Fraternité et passion rue des Frères Herbeth pour un merveilleux petit coin de nature.

Ils sont voisins depuis près de 20 ans, ont la même passion pour le naturel, la même envie de "recréer" la nature, le même souci de sauvegarder le patrimoine naturel et le même amour pour leur ville, Sarralbe et ses richesses !

A Sarralbe, on est très "nature". La nature y est fêtée avec de belles animations et beaucoup d'entrain. Du côté de la rue des Frères Herbeth, de véritables passionnés se sont unis spontanément, bien évidemment dans le but de célébrer la nature. Habitants du bord de Sarre, ils ont de tous temps soigneusement entretenu les berges au fond de leurs jardins, en préservant de façon saine la nature et ses charmes.

Les sympathiques voisins de la rue des Frères Herbeth, qui ont le grand bonheur d'admirer la gent volante, la gente flottante et la gente nageante au fil des saisons et au fil de l'eau,  ont mis à profit la fête de la nature de leur ville pour dresser un nid à cigognes derrière chez eux.

Désormais les oiseaux à long bec auront une raison de plus de venir se poser à Sarralbe. Ils trouveront, non loin du vieux lavoir, une plate-forme spécialement érigée pour les cigognes, à 7 m de hauteur, un endroit paisible et sûr, au bord de l'eau à "portée d'aile" d'un garde-manger bien garni, tout à fait approprié pour fonder une famille.

L'idée a germé suite aux déboires de Constance la cigogne qui persévère à reconstruire et reconstruire son logis sur le toit de la gendarmerie, et qui régulièrement subit les assauts et les caprices de la météo. Son nid est tombé une nouvelle fois le jour suivant la mise en place du nouveau nid.

Grâce à l'enthousiasme des résidents, et avec l'aide et les conseils avisés de François Lukas de l’ONF, avec l'aide aussi de la Ville de Sarralbe, le beau projet d'ériger un mât surmonté d'un grand nid a été réalisé en trois semaines seulement. Les admirateurs et bienfaiteurs du bel échassier remercient toutes les généreuses personnes qui de prêt ou de loin ont participé à l'aventure.

Dresser le mât surmonté du support du futur nid, l'ensemble frôlant les 200 kg, a tout de même nécessité pas mal de gros bras et d'huile de coude ; une dizaine de personnes s'est attelée à la tâche. Le travail accompli, les joyeux drilles ont célébré l'événement à leur façon ; les uns ont apporté quelques douceurs, d'autres du champagne, et tous ont trinqué sous le mât des futurs locataires des lieux, à l'amitié, à la joie, avec la fierté d'avoir donné un petit coup de pouce à dame nature.

La prochaine étape, le grand souhait, des "amis des cigognes" serait d'offrir un nid douillet à Constance, la cigogne de la gendarmerie, un nid en sécurité sur un mât solide.

Les bonnes idées ne manquent pas : Eriger un mât en bois à proximité serait parfaitement envisageable, le court de tennis et le terrain de boule désaffectés de la gendarmerie seraient l'endroit idéal pour nos hôtes de marque. Nos belle dames au long bec pourraient ainsi édifier leur nid dans leur environnement familier et, par la même occasion donner plus d'éclat encore à notre belle ville, entre Sarre et Albe, territoire de prédilection de toutes sortes d'espèces à plumes. Avec en prime du bonheur tant pour les passionnés de nature que pour le badaud, les gendarmes et aussi les clients des commerces riverains. La persévérance, l'opiniâtreté vont-ils porter leurs fruits ? Sachant que le nid sur son mât est prêt et n'attend qu'a être installé…

Petit message particulier de Brigitte et Hubert à leurs petits enfants Mathilde et Arthur qui, du fin fond du Gabon ont suivi de très près l'évolution de ce beau projet.

"Ce sont les petits gestes qui font toute la différence, surtout peut-être quand il s'agit de montrer l'exemple et ces valeurs a nos enfants et nos petits enfants"

Papy et Mamy vous embrassent très fort.

Aux premiers rayons du soleil, les stands sont déjà montés, les premiers badauds font leur apparition dans les artères de la ville, à l’affût de la bonne affaire. Au fil des éditions, la braderie du lundi de Pâques gagne en renommée, les gens viennent en famille. Et puis cette année, elle est placée juste avant les vacances de Pâques, ce qui fait que les visiteurs sont déjà en vacances. Les bonnes affaires ont également eu l’air d’être au rendez-vous, vu la multiplication des sachets enroulés autour des poignets. Le soleil a été le premier allié de la manifestation. Avec 24° au thermomètre, ce sont les vendeurs de glace et de boissons fraîches qui ont également eu le sourire. La foule s’est déplacée en masse dès le matin pour trouver le petit haut estivale ou la paire de lunettes de soleil pas cher, ou simplement pour flâner et déguster une douceur. La sono crache les tubes des années 80. Les odeurs de merguez, et saucisses grillées se mêlent au parfum du printemps.

Les heures passent, la foule profite de cette belle journée pour flâner au cœur des étals. Au détour d’une conversation, un commerçant ambulant ne manque pas de souligner le côté convivial et traditionnel de la braderie de Pâques de Sarralbe. Lundi soir, les commerçants démontent leurs stands et chargent les camionnettes. Les rues se vident progressivement. Vendeurs et clients repartent chacun de leur côté, avec le sentiment que tout le monde y a trouvé son compte.

Un samedi matin d’avril, sous un doux soleil égayé par le joyeux pépiement des oiseaux, les membres des différentes associations de la ville, les pompiers, les élus et autres bénévoles se sont unis pour le nettoyage de printemps, afin de redonner couleur et éclat à notre cadre de vie. 
Plusieurs équipes se sont ainsi formées et ont arpenté les quatre coins de la ville et aussi les abords des écoles, de l'église, de la mairie, et les débarrasser des détritus qui blessent le regard, encombrent la nature et gâtent le paysage.

Au milieu coule une rivière... Pour la première fois, le cours d’eau, qui fait partie intégrante de la ville, a eu droit lui aussi à un soin de beauté. Les bénévoles embarqués pour une partie de pêche, un peu originale il va sans dire, sont allés à la capture des déchets éparpillés sur les berges et dans le lit de la Sarre.

Durant ce magnifique week-end, mon objectif a eu la chance de croiser de véritables adeptes du partage et du don de soi : ces mêmes personnes qui le samedi matin voguaient sur la rivière pour la sauvegarde de notre patrimoine naturel, le dimanche ont enfourché leur moto pour une autre belle cause, celle de la lutte contre la maladie "Une rose, un espoir".


On ne peut qu'applaudir avec force et respect ces beaux gestes de solidarité et de citoyenneté !