Nature, encore et encore tu éblouis mes yeux et combles mon Nikon en nous offrant ces chaleureuses et douces couleurs aux arbres jeunes ou vieux, avant que le froid et le vent fassent leur oeuvre, faisant tomber les feuilles dans un dernier souffle...
Le matin du lundi 1er novembre, une journée d'été indien s'annonçait ; une promenade matinale s'imposait ; hors des sentiers battus, à la découverte d'un endroit on ne peut plus insolite, un endroit chargé d'histoire et empli de couleurs, les couleurs de l'automne mêlé aux peintures des tags et graffitis, et à celle du ciel d’un magnifique bleu azur. Ce lieu, au passé chargé d'activités, est aujourd'hui calme et silencieux. Quelques jeunes en ont fait leur espace d'expression pour affirmer leur indépendance, peut-être pour le plaisir ou par pulsion artistique, ou encore pour se bâtir une réputation ou tout simplement pour braver l’interdit !
Certains estiment que ces "dessins" qui fleurissent un peu partout sur les supports les plus divers : façades, ponts, murs, etc., sont des oeuvres d'art. Il est vrai que parfois il y a de la recherche. Il faut un certain talent pour dessiner des fresques aussi grandes et qui sont, reconnaissons-le, parfaitement exécutées. On y perçoit une certaine dextérité, de la créativité, du talent et de la technique.
L’expression par les graffitis n’est pas contemporaine. Son origine remonte à la préhistoire, c'est un art à part entière. Taguer le long des voies ferrées, sur les bords des autoroutes ou sous des ponts, ne porte à mes yeux aucun préjudice ; bien au contraire, les dessins, la couleur, combattent la monotonie et divertissent le voyageur. Aujourd'hui, même s'il n'est pas reconnu de tous, l'art de la rue est un art à part entière. Sa liberté est sa seule garantie de survie.
Les meilleurs trouveront toujours le chemin des galeries. Mais attention ! Si les artistes jouent parfois aux vandales, tous les vandales ne sont pas des artistes !
Cependant, il est à regretter que certains jeunes pratiquent de la dégradation pure et simple, ce qui est bien dommage pour l'image des graffeurs qui, eux, sont de véritables artistes. Les tageurs de ce lieu-ci ont certes du talent mais la nature ne les félicite pas, et moi non plus ! Ils ne respectent aucunement notre, leur environnement. Cet endroit pourrait être une belle galerie artistique à ciel ouvert ; il m’est venu à l’esprit qu'il pourrait servir, l'espace d'un soir d'été, de scène originale à un spectacle de la Sarre A Contes.