La ville de Sarralbe possède un patrimoine particulièrement riche qu’il convient de préserver. La sauvegarde de trois lavoirs communaux est un exemple de réussite en la matière.
Les lavoirs sont les témoins d’une activité passée mais encore bien présente dans la mémoire des plus anciens, du bel ouvrage comme ils disent et qui fait la fierté de notre commune. Chacun est attaché à la sauvegarde du patrimoine local. Une réhabilitation appréciée et approuvée par les habitants.
Le quatrième lavoir situé rue du Moulin où les lavandières venaient laver le linge est visiblement très marqué par le temps, et les pluies torrentielles connues ces dernières années l'ont fortement endommagé. Aujourd'hui, l'édifice a perdu sa fonction première pour devenir un abri dangereux pour les pêcheurs et oiseaux d'eau mais aussi gros souci quant à sa restauration et sa mise en sécurité.
Nos vieux lavoirs publics n’ont-ils pas droit eux aussi à des égards? Ils ne servent plus à rien, c’est entendu; on a tous des machines à laver, ça c’est bien vrai, mais a-t-on le droit moral de se débarrasser de tout ce qui est périmé, hors d’usage, encombrant, "has been" ?
"C'est comme ce vieil homme qui n’est plus bon à rien, d’accord, mais à 100 ans, (110 ans?) il deviendra décoratif dans le village ou à la maison de retraite. Et il a quand même un passé respectable au service de la société…"
Une année passionnante a sauvegarder ces lieux chargé d'une simple et belle histoire.... celle des femmes d'antan qui malgré maladies ou grossesses, qu'il vente ou que l'eau soit glaciale, s’agenouillaient sur les méchantes planches, savonnaient et brossaient à gestes généreux, riaient et jacassaient en retroussant leurs manches, le battoir bien en main rythmant leurs cris joyeux. Tandis qu’elles rinçaient camisole ou corsage, qui dans l’onde claquait ainsi que voile au vent. Elles riaient plus fort en penchant leur visage qu’elles voyaient flotter dans le miroir mouvant devant l’eau qui moussait, devenait opaline, tordant le caraco de coton ou de lin, pouvaient-elles penser alors qu’une machine condamnerait un jour le lavoir du moulin. Mais ces lieux qui vivaient ne sont plus que silence. Il n’en subsiste plus qu’un lointain souvenir.
Renée-Jeanne Mignard
Par ailleurs, sur ce même programme, calvaires et croix de chemins ont été également remis en état, le beffroi de la cloche a été remplacé à la chapelle de la Montagne.
Nos lavoirs, nos crucifix et nos vieux monuments représentent les vestiges du passé. Ne laissons pas disparaître notre Histoire.
S'il te plaît, dessine-moi un monstre...
Pas si facile d'inventer un truc vraiment effrayant.
J'aime me promener le nez en l'air et regarder le ciel. Seulement, en ville, je suis plutôt en manque d'espace pour me mettre à rêver, sauf...quand je m'approche de l'église Saint-Martin ! Faire le tour de la cathédrale de la Sarre et admirer ce chef-d’œuvre architectural de style gothique sous tous ses angles... Vous avez sûrement déjà remarqué la finesse de la ferronnerie des portes, les vitraux ! mais avez-vous pris le temps d'observer les gargouilles ? Levez la tête et vous apercevrez les petites gargouilles s’élançant des murs extérieurs de l’édifice... Plutôt effrayantes, ces créatures féroces jaillissant d'on ne sait où ! La variété de leurs formes est grande ; elles représentent, pour la plupart, des êtres fantastiques, démons et êtres malfaisants.
Les sculpteurs du Moyen-âge ont dû s'éclater en imaginant et en créant ces gargouilles, ces chimères, ces monstres qui ornent et enrichissent les façades des cathédrales, basiliques et autres châteaux, contribuant à leur donner un air inquiétant. Souvent sculptée sur les dégorgeoirs formés d’une pierre saillante qui rejettent les eaux pluviales, la gargouille est une créature hybride et laide qui matérialise les vices. Le rôle de la gargouille est de rejeter du sanctuaire ces énergies néfastes en même temps que les eaux des gouttières. Sur un plan architectural, elle l'a fait son apparition avec l’art gothique. La gargouille était la gardienne des lieux sacrés. Sa laideur est telle que même le Mal en était effrayé.
J'adore ces voyages dans l'imaginaire de ces sculpteurs d'un autre temps. On ne les connait pas, on ne sait pas pourquoi tel ou tel choix de "monstres" mais en les regardant, ça devient aussi un petit morceau de notre imaginaire.
Voici une belle source d'inspiration.
Mystérieuses, attrayantes et effrayantes, les gargouilles sont tout à la fois..
Jeudi matin profitant du relatif beau temps, petite balade au marché hebdomadaire pour rejoindre la rue Napoléon 1er pour quelques prises de vues très colorées de notre centre-ville en tenue estivale.
L’église Saint Martin est en chantier. La première phase a vu la mise en place d’un échafaudage impressionnant installés du bas de l’église jusqu’au sommet du clocher qui culmine à 70 mètres. La deuxième phase qui s'étalera pendant la période éstivale, consistera à réparer la toiture de la flèche sud de l'église.