Un monde bien étrange et pourtant si fascinant !
Colchiques dans les prés fleurissent, fleurissent… Colchiques dans les prés, c'est la fin de l'été…
Si les colchiques nous rappellent cette chanson apprise dans notre enfance, c'est une autre sorte de créature sortie de terre, qui attise curiosité, intérêt voire convoitise, en cette saison : les champignons !
Dimanche 6 octobre fut l'occasion de découvrir et admirer plusieurs centaines d'espèces de nos régions, de réviser les connaissances acquises au fil des ans et de les compléter quelque peu. Tout cela avec l'aide d'un mycologue chevronné qui se fait un plaisir d'identifier les cueillettes et de nous donner des conseils. Des conseils mais aussi des astuces, que ce soit pour la reconnaissance ou la gastronomie !
Que l'on soit saisis par leur beauté, intrigués par leur mystère, ou alléchés par la perspective de les voir dans notre assiette… les champignons fascinent. Mais ils sont si nombreux et diversifiés ! Peut-on se fier à leur allure appétissante, à leur couleur vive ou décourageante ? Sommes-nous capables de mettre un nom sur leur chapeau ? C'est pourtant une condition nécessaire à toute consommation. Tout cela n'est pas simple…
En entrant dans le préau de l’école Robert-Schuman, une odeur d’humus, de senteurs des forêts emplissait les narines. Normal, Mélanie Riff, enseignante, et 25 élèves, sous couvert de Daniel Greff, conseiller municipal et aidé par François Lukas (ONF), organisaient une exposition sur l’objet de leur passion : les champignons. Par centaines, ceux-ci reposaient sur un lit de mousse. Lactaires, bolets et autres hôtes des sous-bois tous dûment pourvus de leur étiquette : de couleur verte pour les comestibles ou bons comestibles comme le cèpe de Bordeaux ou la girolle très appréciée pour ses vertus culinaires ; de couleur rouge pour les toxiques et les mortels telle l’amanite phalloïde ; de couleur jaune pour les champignons sans intérêt gustatif.
C’est un travail de fourmi qui a été réalisé par Les élèves de CE2, CM1, et CM2 de l’école de Rech, des classes de Pascale Wanner et de Nadja Gross. Ses élèves sont partis la veille faire leur cueillette, s’assurant ainsi de la fraîcheur des champignons exposés, identifiés un à un.
L’exposition a accueilli de nombreux visiteurs, venus seuls ou en famille. Le mycologue averti Etienne Charles a mis en garde tous les mycophages (les mangeurs de champignons) sans expérience qui s’aventurent en forêt espérant faire une belle moisson. Car les risques d’erreur sont grands. Un exemple : l’amanite tue-mouche, toxique, que l’on reconnaît aisément à sa couleur rouge-orangé parsemée de verrues blanches. En vieillissant, elle perd ses taches blanches et sa couleur vive la fait alors ressembler à une amanite des césars, un comestible aux saveurs douces de noisette. Alors, comme le précisait un spécialiste : « D’abord, un champignon ça se regarde, au-dessus, en dessous, en observant la forme des lamelles, sa couleur… Puis ça se sent… Mais surtout, on ne ramasse que ce dont on est sûr ».
