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20 octobre 2010 3 20 /10 /octobre /2010 21:39

Voilà un petit insecte qui fait son apparition sous nos cieux, mais que je n'ai pas encore eu le privilège de croiser au détour de mes promenades ou dans mon jardin.
Camille et Justine de Rémering-lès-Puttelange ont plus de chance !
Elles ont découvert un nouveau pensionnaire parmi les hôtes de leur jardin, un insecte peu commun dans nos régions, la mante religieuse.
La belle n'est pas si farouche ! Elle s'est laissée approcher, photographier et même porter, très à l’aise et en confiance sur les douces mains de Camille et Justine, des demoiselles pas effrayées pour un sou ! Elancée, taille fine, toilette en camaïeu de vert, n'a-t-elle pas tout pour plaire ?
J'ai eu envie d'en savoir un peu plus sur ce mystérieux insecte prédateur.
La mante religieuse est une espèce méridionale en pleine expansion en Lorraine, avec d'autres espèces du sud comme l'Oecanthus pellucens, le grillon d'Italie. Elles étaient rarissimes dans notre région il y a un siècle, le réchauffement climatique les rend de plus en plus présentes aujourd’hui. Ce mantoptère allant jusqu’à 6 cm pour la femelle est un insecte fascinant. Une seule espèce est visible en Lorraine, d’août à septembre, sur nos pelouses calcaires, sur les friches industrielles, les talus de voies ferrées. Appelée «religieuse» ou encore «prie-dieu», elle doit ses appellations à la position de ses pattes avant, souvent jointes devant la tête, lorsqu’elle est en quête de proie. Et lorsqu’elle a faim, la mante n’usurpe pas sa réputation de férocité. Même si la femelle, contrairement aux croyances, ne dévore que rarement son conjoint, elle reste un prédateur redoutable. Ses yeux protubérants lui donnent une excellente vision. Elle peut faire pivoter sa tête à 180° ce qui lui permet de suivre sa proie sans bouger son corps. Ses pattes antérieures ou « pattes ravisseuses » peuvent se déplier en une fraction de seconde pour s’abattre sur la malheureuse victime. Malgré sa relative petite taille, sa voracité l’amène à s’attaquer parfois à des oisillons ou des lézards. Grande consommatrice d’insectes, elle les emprisonne entre ses pattes pourvues d’épines. La proie se fera alors dévorer de préférence au niveau des ganglions cervicaux, dans une lente agonie. Elle commence son festin sans attendre la mort de la proie. Les mantes ne chassent pas exclusivement quand elles ont faim.
Chez elles, la prédation est un réflexe. Prédatrice...mais avec distinction !
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