Un vent de folie s'est abattu sur Sarralbe, remplaçant la neige par les confettis. Les dieux du carnaval ont veillé sur la ville le court instant d'un week-end prolongé jusqu'au mardi soir. La météo ne l’avait pas prévu, elle qui nous annonçait les pires frimas pour ce week-end. Et pourtant pendant deux jours on s’est cru à Rio, Nice ou Venise, sous une violente tempête de confettis.
Cela a commencé samedi soir vers 19 h 30. En flot continu, un par un, par couple ou en bande, une multitude de gens, à l’accoutrement inhabituel envahissaient la salle socioculturelle : des pirates, des pharaons, des cosmonautes, des cow-boys, un homme visiblement invisible, des personnages sortis de bandes dessinées, le tout, dans un joyeux tintamarre et une avalanche de rires. Il fallait se rendre à l’évidence, la ville avait été gagnée par la folie de carnaval.
Depuis quelques années maintenant, à la même époque, le même phénomène se reproduit, mais cette année c'est l'association Cré-Anu qui a ouvert les festivités le samedi soir dans une folle ambiance et jusqu’au bout de la nuit. Elles se sont poursuivies le lundi soir, jour du Rosenmontag, avec le Lumpenbal, orchestré par la bande des anciens de la marine.
Les festivités se sont clôturées le mercredi des cendres, le «Matelot Carnaval» a été condamné. Enfermé dans sa cage pendant son voyage à travers la ville, il sera dirigé vers la potence érigée sur le pont de la Sarre où, après lecture de la sentence, le traître a été condamné, pendu et brûlé.
Ci-dessous la vidéo de la pendaison du Matelot Carnaval, un reportage de Mosaïk TV.
Carnaval à Sarralbe - Février 2013
La petite histoire : A partir des années 1970, et jusqu'en 1989, les festivités de carnaval battaient leur plein à Sarralbe. Tous les anciens se souviendront des bals du samedi soir chez Lambing, organisés par différentes associations de la ville ou dans la salle des fêtes de Solvay ou encore de l’incontournable Lumpenbal, lancé par le restaurant Sutter et poursuivi par le Comité d'Initiative, qui brassait, sous les masques les plus originaux, jusqu'à 600 personnes de toutes générations. Et que dire des Kappenzetzung ou encore des cavalcades qui animaient et coloraient les rues de la ville ? Dans cette folle agitation, les anciens marins, avec l’élection de miss Ama, faisaient figure de proue.
Aujourd'hui les anciens de la Marine relancent la grande machine du Carnaval.
Un grand BRAVO aux Gars de la Marine...