Le milieu urbain accueille, paradoxalement, une plus grande variété d’oiseaux que le milieu rural. Plus de 60 espèces d’oiseaux ont pu être recensées dans certaines agglomérations. Ces oiseaux, par leur présence, participent à la lutte biologique contre les insectes nuisibles. Une mésange, par exemple, pendant la période de nourrissage de ses petits mange environ 12000 insectes.
Mais, la ville est loin de constituer un jardin d’Eden pour nos compagnons ailés. Les gites de repos, ceux de nidification se font de plus en plus rares. Les habitations anciennes qui offraient de nombreuses cavités pour nicher sont rénovées au profit de l’isolation. Les refuges naturels ont tendance à disparaitre : destruction des haies, abattage des arbres pour des raisons de sécurité. De surcroît, les constructions neuves aux grandes baies vitrées et aux façades lisses n’offrent plus d’accès aux oiseaux.
Les oiseaux des villes doivent donc faire face à une véritable crise du logement.
Il est donc important si l’on veut préserver la place des oiseaux en ville, de leur offrir des solutions alternatives. C’est dans cet esprit que la municipalité a fait installer une dizaine de nichoirs répartis dans différents endroits de la ville.
Gageons que mésanges, rouges-gorges, fauvettes, pouillots, pinsons, moineaux honoreront ces gîtes et continueront ainsi par leur chant à créer en ville une ambiance appréciée de tous. (Source Daniel Greff, Ville de Sarralbe)